Droit au travail et conquête de sa destinée !
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Nous avons vu dans l’article précédent que développer son talent était source d’épanouissement. Ainsi nous pouvons constater que le travail contribue au bonheur de l’individu.
Penchons nous à présent sur le lien étroit entre droit au travail et conquête de sa destinée.
Cette semaine j’ai rencontré une maman heureuse de m’annoncer que ses deux grands enfants avaient tous deux décroché un CDI. Sans la formuler vraiment, sa joie traduisait son rôle de parent ayant accompagné ses enfants jusqu’à la prise en main de leurs destins personnels. Familièrement on dit que les enfants « sont casés ». Ils ont quitté le cocon familial qui a permis de grandir à tous les niveaux : humain, spirituel et professionnel. Et c’est bien là le rôle des parents.
Ils sont les « maîtres d’ouvrage » de la croissance de leurs « petits ».
Si tout n’est pas gagné avec une insertion professionnelle solide, cette maman exprimait sans mot, sa joie du devoir accompli avec l’envol professionnel de ses deux « grands » devenus autonomes.
Car l’accès au travail permet l’autonomie de la personne, la « conquête de sa destinée » et c’est déjà extraordinaire. Mais plus encore il permet l’accompagnement du destin d’autrui dans la possibilité d’une famille et des enfants à venir.
Combien de jeunes ai-je accompagné un temps et quelle a été leur fierté de me présenter avec une joie débordante leur conjoint et ensuite la frimousse de leur progéniture ?
L’amour n’est pas replié sur lui-même, il est fécond et source de joie et de bonheur. S’il est gratuit, (car on aime gratuitement) l’amour coûte et les nouveaux parents en savent quelque chose. Si l’émerveillement avec la gratitude peut présider à l’arrivée d’une nouvelle vie, très vite les parents sont confrontés aux coûts que nécessite l’accompagnement jusqu’à l’autonomie de ces nouvelles vies.
Et, ce qui permet cet accompagnement, c’est bien le travail rémunérateur des parents. Sans cela c’est à bien des galères que sont confrontés ces mêmes parents !
Le travail permet donc l’autonomie de la personne et il est source de satisfaction. Plus encore il permet l’avènement de nouvelles vies et le bonheur qui va avec. Même si tout n’est pas toujours rose.
Donner la vie, accompagner ces nouvelles vies jusqu’à l’âge de l’autonomie voilà bien une grande part du bonheur des parents. L’argent, nous le savons, n’est pas une fin en soi ; il contribue à travers les salaires à permettre de bonnes conditions en vue de cet envol vers la vie hors du nid familial.
La réussite de cet envol n’est pas liée à la masse d’argent « injectée » mais bien à la Sagesse de vie communiquée et transmise par les parents. Mais éduquer coûte : nourriture, vêtements, éducation, loisirs etc. Cette Sagesse de vie ne peut se dispenser de ces frais inhérents à chaque vie humaine et dont la source est bien le travail des conjoints.
Alors vive le droit au travail !
génial cette lettre ! bien souvent nous nous demandons si on a bien élevé les enfants s’ils ont eu tout ce qu’il fallait et c’est vrai que ça cause des soucis ! mais quelle joie lorsqu’on les voit heureux dans leur boulot ! heureux à leur tour de fonder une famille et d’honorer leu foyer par leur travail !
souvent j’ai dit à nos enfants choisir son métier est essentiel pour aimer travailler et pour choisir …il faut travailler !
On ne le répète pas assez.
Rappel utile au petit patron que je suis, du sens à donner une large place à l’embauche de jeunes sans expérience, ou de personnes sans activité salariée plutôt qu’à recruter des personnes déjà en poste.
Excellente synthèse d’un processus si complexe. Le coût pour emmener un enfant à devenir majeur et capable d’accéder à une activité est me semble-t-il de l’ordre de 200.000 euros, sont inclus dans cette somme : les prestations d’état, allocations et frais de scolarité. Mais qu’en serait il de ces prestations d’Etat si les parents n’ont pas accès à un travail et donc ne reversent pas leur quota d’impôt en plus de tout ce qu’ils fournissent matériellement et moralement pour « élever » leurs enfants?!
Comme tu l’exprimes si bien Marie Pâques, l’accès à une activité rémunérée pour nos enfants devenus adultes est une démonstration d’amour, des uns envers les autres et à mon sens cela englobe l’ensemble du corps social: Etat, collectivités, patrons, salariés, parents, enfants. Le droit au travail pour chacun en âge de travailler: c’est une responsabilité transversale et une volonté éthique.