Dans l’expression de mes vœux à tous, je faisais miens les souhaits du Pape d’une fraternité plus grande dans sa lettre « Fratelli tutti ».

Lors de mes prochaines lettres, je vais m’attacher à résumer à grands traits sa pensée.

Pour débuter, la  présente traitera d’une partie du chapitre 1 intitulé : « Les ombres d’un monde brisé ».

Pour avancer dans la bonne direction, il faut analyser la situation, et c’est ce que fait le pape en esquissant les tendances du monde dans lequel nous vivons.

Sans être exhaustif, il évoque quelques « rêves qui se brisent en morceaux ». Notamment en Europe où l’on constate un énorme décalage entre l’ambition des Pères fondateurs de construire une Europe unie fondée sur « la capacité de travailler ensemble en vue de dépasser les divisions, favoriser la paix »,  et les replis sur soi de certains.

Le Pape y fait aussi mention des progrès sur l’intégration latino-américaine, progrès nullement suffisants.

Le constat montre des signes de recul

Des conflits s’enflamment à nouveau, des nationalismes étriqués paraissent, des idéologies créent des formes nouvelles d’égoïsme et délitent le sens social.

François montre aussi comment le « s’ouvrir au monde » n’est pas suffisant en l’état actuel car bien souvent gouverné par « l’économie et les finances » qui parfois divisent pour mieux régner. Cette culture fédère le monde mais divise les personnes et les nations, car « la société toujours plus mondialisée nous rapproche, mais elle ne nous rend pas frères».

Il se trouve une prévalence des intérêts individuels sur le bien communautaire.

 

Devant ces enjeux de reculs, François nous rappelle que rien n’est acquis

Ce rappel nous invite à en faire de même, en nous souvenant que « chaque génération doit faire siens les luttes et les acquis des générations passées et les conduire à des sommets plus hauts encore. 

C’est là le chemin. Le bien, comme l’amour également, la justice et la solidarité ne s’obtiennent pas une fois pour toutes ; il faut les conquérir chaque jour. Il n’est pas possible de se contenter de ce qui a été réalisé dans le passé et de s’installer pour en jouir comme si cette condition nous conduisait à ignorer que beaucoup de nos frères subissent des situations d’injustice qui nous interpellent tous »

 

Voilà chers Compagnons ce que nous pouvons méditer : rien n’est acquis. Nous avons à construire notre avenir en protégeant et consolidant les belles avancées en matière de fraternité. J’ajoute que ceci est aussi valable dans les micros relations familiales, de voisinage ou de travail.

Rien n’est acquis, tout est à consolider, à embellir, à parfaire !!!