Toujours dans la continuité du thème de l’Ecologie, il s’agit aujourd’hui d’aborder ce que le Pape François nomme « Détérioration de la qualité de la vie humaine et dégradation de la vie sociale ».
Pour commencer, il rappelle que l’être humain a le droit de vivre et d’être heureux et a une dignité éminente. C’est au nom de ce triple constat qu’il nous invite à prendre en considération les effets sur nos vies :
- de la dégradation de l’environnement,
- du modèle actuel de développement,
- de la culture du déchet.
La détérioration de la qualité de la vie humaine
Les villes deviennent insalubres en raison de pollutions diverses : toxiques mais aussi sonores et visuelles et manque d’espaces verts. §44
Il existe un système à deux vitesses dans l’accès à des environnements urbains « beaux ». Seules certaines zones « privilégiées » en bénéficient alors que d’autres quartiers sont livrés au bétonnage à tout va. §45
La dégradation de la vie sociale
De nombreux signes montrent que ces derniers siècles, la croissance « n’a pas signifié sous bien des aspects un vrai progrès intégral ni une amélioration de la qualité de vie. » §46
On peut toutefois noter que dans bien des régions du monde on vit mieux, la faim a reculé, on est mieux soigné, le travail est moins pénible que par le passé. Mais le malaise est ailleurs. A la racine : le manque de sens et de sagesse.
On constate entre autre une fragmentation sociale, une augmentation de la violence, narcotrafic et consommation de drogue, une perte d’identité… Cette culture « ne favorise pas le développement d’une capacité de vivre avec sagesse, de penser en profondeur, d’aimer avec générosité. » §47
Par ailleurs, l’information devient divertissement. Les nouvelles technologies et l’internet (même si en soi ce sont de bonnes choses) nous empêchent d’entrer en contact direct avec la détresse, l’inquiétude ou la joie de l’autre. Distraits et détournés de l’essentiel nous passons à côté du bonheur et de relations interpersonnelles profondes. Le repli sur soi nous guette.
L’intelligence doit poursuivre son chemin pour construire une sagesse qui prenne en compte tous les aspects et trouve les solutions adaptées. Des solutions qui nous préservent des impasses, des idéologies et bien sûr des erreurs, tant au niveau personnel que collectif.
Le bonheur est un long chemin et n’a de sens que s’il est partagé et en harmonie avec notre environnement