La souffrance au travail

 

Encore un cas de conduite du changement manqué !

 Une institution, dont je tairai le nom, regroupe différents services ; elle doit faire à un surcroît durable d’activité et, par conséquent, s’agrandit. C’est un bouleversement chez les salariés et particulièrement chez les cadres.

L’un d’eux vient, en souffrance, se confier à moi. N’étant pas à notre première rencontre, j’avais déjà décelé, précédemment, que Gérard était proche de la limite de ce qu’il pourrait encore supporter. Peu de temps après, il revint me voir ; il était en arrêt maladie. Au fil de nos échanges, je découvre alors une personne à bout dont la souffrance est multiple.

Les causes :

  • Pas de conduite digne de ce nom dans la mise en place du changement inhérent à la structure de base.
  • La personne ne se sent pas partie prenante car elle n’est pas sollicitée pour devenir acteur du changement indispensable. La sensation de n’être qu’ « un numéro » se fait sentir.
  • Un surcroit de travail néfaste et mal expliqué : les objectifs ne sont pas posés.
  • Très bon dans la relation « client » Gérard se sent moins concerné dans la gestion administrative des plannings et le travail lui pèse.
  • Une absence de dialogue avec la direction qui impose les choses sans les expliquer.
  • La peur de perdre son travail envahit tous les collaborateurs qui se taisent et n’osent pas dire les choses.

Au final burn-out !

Le témoignage d’une « mise au placard » réussie !

«Après le départ de mon responsable, la nouvelle direction m’a laissé comprendre que je n’étais plus la bienvenue dans l’entreprise. Je n’étais plus convoquée dans les réunions qui se tenaient dans des lieux où je n’étais pas conviée, ce qui m’a isolée des décisions prises avec le reste du personnel.

Consciente de la situation, j’ai sollicité la direction pour envisager mon futur ou non dans l’entreprise. Sans succès.

Je me suis retrouvée à devoir gérer mon quotidien de travail sans pouvoir prendre part à la vie des services, et sans pouvoir savoir ce que la direction attendait désormais de moi. Cela a duré 10 longs mois.

Un matin, j’ai trouvé mon ordinateur allumé et je pouvais comprendre que mes dossiers avaient été fouillés en mon absence, probablement pour tenter de trouver quelque information qui pourrait être retenue contre moi. N’ayant rien trouvé, la direction ne pouvait tenter de me licencier pour faute.

Un autre matin, le directeur m’a demandé de sortir, et m’a très rapidement dit qu’il envisageait une rupture conventionnelle : en marchant dehors, pour éviter d’avoir à s’expliquer. J’ai demandé à nous asseoir dans une salle de réunion, ce qui m’a été refusé.

C’est ainsi que mon dossier s’est finalisé, me permettant enfin de prendre de la distance pour me reconstruire après avoir été traitée en persona non grata, sans jamais comprendre ce qui m’était réellement reproché.

Et de continuer mon histoire, en reprenant des relations professionnelles normales, ailleurs.»

 C’est la fidèle narration de ce qui m’est arrivé. Et je m’en serais bien passé.  Josiane Cadre en entreprise.

Les exemples de souffrance au travail sont malheureusement toujours plus nombreux.

Apportez votre témoignage et faites nous part des solutions que vous avez trouvées pour refaire surface dans le monde de l’entreprise et retrouver à nouveau confiance.