La garde du coeur : un outil contre la violence

La période que nous traversons est trouble ; où que nous regardions, il n’est question que de violence, de perte de confiance, de remise en question…  

 Comment se retrouver dans ce monde qui progressivement nous dépasse et tend à   engloutir nos espoirs et nos valeurs profondes ?

Soyons vigilant : mettons en place une garde du cœur ! 

Car c’est bien du cœur que naissent les mauvaises pensées…

 Très souvent nous ne pouvons changer les choses car nous n’avons aucune prise sur elles ; mais s’il est un lieu au sein duquel nous pouvons agir, c’est notre propre personne. Un lieu où nous pouvons changer, où nul ne le fera à notre place, où cela relève de notre seule responsabilité, c’est bien nous-même ; car c’est au plus profond de soi que nous interprétons les choses, que nous pensons, que nous agissons.

Mais notre tendance nous porte souvent à relever les situations extérieures, le comportement d’autrui, plutôt que rentrer en nous-même pour y déceler la poutre qui nous aveugle. De notre cœur naît une multitude de pensées, bonnes ou mauvaises, d’émotions qui arrivent à conditionner notre conduite personnelle. Il nous appartient d’y veiller, de garder notre cœur afin de voir ce qu’il s’y passe.

En mettant une sentinelle à la porte de notre cœur nous décèlerons et distinguerons ainsi les bonnes des mauvaises.

Discuter avec les mauvaises pensées, laisser prise à nos émotions négatives nous conduit à une attitude, des paroles et des actes non adaptés pour le vivre ensemble ou tout simplement le respect de notre personne.

Le voleur avant d’accomplir son larcin l’a conçu dans son esprit ; la personne qui trompe la confiance de son ami l’a d’abord imaginé.

Ces pensées négatives nous jouent parfois de mauvais tours. La colère fait des dégâts dans les relations ; la jalousie ne permet pas une relation juste. L’amertume devient comme un acide sur le métal, il ronge notre intérieur sans l’embellir.

A l’inverse, certaines pensées sont positives ; par exemple lorsque nous sommes pris de compassion devant une situation douloureuse ou injuste, elles nous poussent à agir pour venir en aide à la souffrance des autres : les uns viendront au côté d’un sans-abri, d’autres iront au chevet des malades ou s’engageront auprès des Restos du Cœur ….

Posologie :

  • Accueillir ce qui sort de notre cœur sans jugement aucun,
  • Acquérir le discernement pour débusquer la qualité de ce qui sort,
  • Rejeter les mauvaises pensées et dispositions,
  • Cultiver le bon et le meilleur.

Nous n’avons pas de prise sur ce qui sort de notre cœur sinon à ne pas le nourrir … Ce qui en sortira sera, aussi, de la même teneur que ce que nous y aurons mis. Nos lectures, les vidéos, internet, et plus encore, conditionnent ce qui sort de notre intérieur. Ce résultat nous surprend car il surgit bien plus que nous pourrions prévoir et maîtriser… Et bien des fois, ce n’est pas beau !

Nous ne pouvons  maîtriser en amont ce qui surgit en nous. Nous n’en sommes pas responsables, et encore moins coupables. Nous valons mieux que le noir qui habite notre être et qui parfois pointe son nez.

Mais il nous appartient de le contrôler comme une vérification avant embarquement : laisser les mauvaises pensées aux portes de notre cœur et leur refuser l’accès à bord. Seulement des bagages  autorisés ! A la différence du contrôle de douane qui est fait par l’extérieur, c’est  nous qui faisons notre propre contrôle et dans ce cas nous sommes seuls à décider….et ce n’ est pas sans conséquence sur notre personne, sur le vivre ensemble.

Voilà notre responsabilité.